Conflit avec votre assureur protection juridique

Que ce soit parce que vous êtes impliqué dans un accident de la circulation et que votre propre assureur estime que vous êtes responsable de l’accident ou parce que vous estimez que l’indemnisation offerte par la compagnie adverse n’est pas suffisante, votre assureur protection juridique ne doit pas nécessairement avoir le dernier mot.

Les compagnies protection juridique préfèrent généralement gérer elles-mêmes la phase non-judiciaire et refusent quasi systématiquement la prise en charge d’un avocat avant l’introduction d’une procédure judiciaire. Cela ne signifie toutefois pas que vous ne pouvez pas faire appel à un avocat dès les premiers instants ou que vous devriez être d’accord avec votre assurance.

Même si votre compagnie d’assurances protection juridique entend gérer les négociations en amont de la procédure judiciaire, il ne vous est bien évidemment pas interdit, cela est même plutôt recommandé, de faire appel à un avocat dès les premiers instants. 
L’avocat, en plus de vous apporter des conseils précieux, pourra justifier de son intervention auprès de votre compagnie protection juridique avant toute procédure judiciaire ou pourra, si les négociations ne sont pas suivies d’une procédure judicaire, négocier la prise en charge de son intervention par la partie adverse.
Si vous décidez de confier la gestion non-judiciaire de votre dossier à votre compagnie d’assurances protection juridique, il sera toujours judicieux de soumettre à un avocat les résultats de ces négociations. Rien ne vous oblige en effet d’être d’accord avec la proposition formulée par votre compagnie protection juridique.
C’est ce qu’on appelle la clause d’objectivité, qui vise à vous protéger quand vous n’êtes pas d’accord avec la décision prise par votre assureur protection juridique que ce soit en ce qui concerne la problématique des responsabilités ou en ce qui concerne le caractère insuffisant de l’indemnisation qui vous est offerte.

Vous avez ainsi le droit de soumettre la position de votre compagnie d’assurances à votre avocat: 

  • Si l’avocat confirme que votre assureur a été de bon conseil, l’assureur doit tout de même prendre en charge la moitié des frais engagés pour le conseil de l’avocat;
  • Si, malgré l’avis contraire de l’avocat, vous décidez de lancer une procédure judiciaire, l’assureur ne prendra en charge les frais de l’avocat que si vous obtenez un meilleur résultat que celui annoncé par l’assureur;
  • Si votre avocat estime pouvoir obtenir un meilleur résultat, l’assureur doit obligatoirement accepter le conseil de l’avocat et prendre en charge les frais de ce dernier et ce quel que soit le résultat de la procédure.